mardi 21 mai 2013

Happy end

Ma chère valise est revenue au bercail, ce 21 mai, à 12h45 exactement - rappel, mon retour a eu lieu le 13 à  19h30 !!!! - saine et sauve, intacte, juste quelques problèmes d'aération pour le contenu. Tout est bien qui finit bien ...

vendredi 17 mai 2013

De (bonnes) nouvelles du front

Ce matin j'ai reçu un appel téléphonique de la société qui gère les rapatriements des "bagages retardés": ma valise me sera livrée à domicile mardi (le 21), entre 8h et 18h... On m'a demandé de rappeler mon adresse. Les bagages sont groupés et distribués par destination; très logique. Si on n'est pas disponible, une livraison du soir est prévue. Voilà qui  rend le moral après tout ce cirque. En espérant que les ouvriers de Swissport ont obtenu de meilleures conditions de travail, que cela ne se reproduise plus...

mercredi 15 mai 2013

Nouvelles du front

Mercredi matin, et toujours pas d'accord en vue... La grève se poursuit à Zaventem, et 10000 bagages s'entassent chaque jour à l'aéroport. Il semblerait qu'on attende désormais l'intervention de la ministre concernée, si la politique s'en mêle, pas sûr que ça ira mieux, ni plus vite. Bref, je n'ai toujours pas ma valise, et ouf, je ne me suis pas laissée tenter par un saucisson local en dernière minute, vous imaginez la décomposition de l'objet si le blocage dure plusieurs semaines, ce qui semble probable. Comment l'aéroport va-t-il organiser la récupération des bagages ???? Wait and see...
En attendant, quelques chiffres: j'ai parcouru 2200 km avec ma petite Polo (excellente voiture, à essence, et je trouve que c'est très confortable, plus qu'au diesel) et fait 1200 photos !

mardi 14 mai 2013

L'aventure m'attendait au tournant

Pendant que je musais en forêt, les bagagistes de Bruxelles National avaient décidé une grève sauvage. Aucun chargement ni déchargement de bagages. Vous imaginez ceux qui partent au bout du monde pour un voyage attendu depuis longtemps ? Les avions partent donc sans bagages en soute, et ceux qui reviennent sont déchargés par ... l'équipage, pour pouvoir repartir ! Ce qui fait que tous les vols sont retardés. Le cas de mon vol, évidemment. Arrivée avec une heure de retard à Bruxelles, pour apprendre que ma valise me serait livrée "dans les 5 jours", à condition de remplir un formulaire auprès de la compagnie, en l'occurrence Brussels Airlines, principale victime de la grève de la compagnie Swissport. (Certaines compagnies travaillent avec un autre bagagiste). La file pour le formulaire ? Je l'ai estimée à une centaine de personnes. Une gentille hôtesse de l'aéroport tentait de persuader les gens de rentrer chez eux et de remplir le formulaire sur Internet. Ce que j'ai fait, en attrapant de justesse le dernier train. A l'heure où j'écris ce message (mardi 12h), la grève commencée dimanche se poursuit... Vous imaginez la pagaille à l'aéroport ???
A suivre

Le parc de l'Europe

Un très joli coin de forêt, près de Vilnius également, dont la particularité est d'accueillir des sculptures contemporaines... Ne sont pas toutes super, mais la balade est agréable. Ma dernière visite avant de restituer la voiture à l'aéroport et de m'envoler pour Bruxelles.
Les walkers

Regardez bien: ce sont des postes TV !!!


Admirez le reflet dans l'eau...

Le centre de l'Europe

Calculé par des scientifiques sérieux et homologué par le Guinness des records, le centre géographique de l'Europe serait bien situé à 26 km au nord de Vilnius (Lituanie), et je me devais d'y mettre le pied, moi la grande voyageuse. Au milieu d'un parc bien entretenu, inauguré en 2004, au moment de l'entrée des Pays Baltes dans l'UE.


dimanche 12 mai 2013

La vie de château 2

Dernier hôtel, encore un château; pas très ancien (début 20ème), mais avec une certaine allure. Il fait très chaud et je mange dehors, sous la tonnelle, et je vous écris au même endroit. Tout très calme, pour mon dernier soir, c'est parfait...
Demain je passe en Lituanie, j'ai 200 km pour joindre Vilnius. En route je compte visiter un parc où est situé - aussi étrange cela soit-il - le centre de l'Europe !!!
Mon avion décolle l'après-midi, je serai à Ligny au soir, mais vous devrez attendre mardi pour avoir de mes nouvelles... Merci à tous ceux qui m'ont suivie et m'ont écrit . De gros bisous à tous, spécialement aux jeunes et vieilles mamans parmi vous. la m

Fouette, cocher, sur le chemin du retour !

Et voilà, j'ai amorcé le retour aujourd'hui. J'ai quitté l'Estonie et traversé la Lettonie. Pas marrant. Car si les routes estoniennes sont correctes, même les secondaires, les routes lettones sont lamentables, même les principales. J'ai conduit beaucoup, sur des routes affreuses, mais heureusement, presque pas de trafic.
Je me suis arrêtée à Alksune, que le guide vert gratifie généreusement d'une étoile. Et je me suis retrouvée en Roumanie il y a 25 ans !!! Nids de poule, maisons décrépites, trottoirs défoncés, tout triste à pleurer... La Lettonie, à part Riga, tout est à faire; on a peine à croire qu'on est en Europe.
La gloire de Alksune, c'est un médecin qui a traduit la bible en letton, et dont la fille adoptive, qui n'était pas farouche, devint (après moult aventures) la maîtresse du prince Menchikov, puis de Pierre le Grand lui-même, qui l'épousa et l'associa au pouvoir. Elle régna 2 ans après la mort de Pierre, sous le nom de Catherine I. Quel destin !!! A part cette gloire locale, Alksune peut s’enorgueillir d'un manoir style Tudor (très étrange), le seul bâtiment mis en couleur de la ville, et de ruines d'un château de Livonie, dans lequel, ô sacrilège, on a placé un théâtre de verdure. Livonie, encore un mot que j'aime bien, mais je ne vais pas vous casser les pieds avec l'histoire.
le manoir Tudor

moi devant le lac d'Alksune

le musée du papa de la tsarine avec la bible authentique en letton !

Le sauna

J'ai omis d'en parler, mais le sauna est une institution dans les trois pays baltes, le sauna à la russe, que Gulya appréciait tant quand nous sommes allées en Sibérie. Chaque hôtel a son sauna. Si j'en parle aujourd'hui, c'est que le sauna de ma "tourist farm" était particulièrement authentique. Jugez vous-même: c'est ce machin comme un tunnel au fond de la prairie, au bord du lac; le soir, le fermier est allé allumer le feu, et toute la famille y est allée à tour de rôle. Je pouvais y aller aussi, en payant - mais moi je n'aime pas, j'ai essayé avec Gulya. J'ai adoré ce petit séjour dans les "montagnes estoniennes" et j'aurais voulu avoir le temps de randonner. En 10 jours, on ne peut pas tout faire.



En partant de cet endroit enchanteur, j'ai observé une cigogne et son petit (à défaut de voir des ours ou des loups); la barque sur le lac, je trouvais cela tellement romantique...Et le bâtiment c'est un des 500 manoirs du pays, dans un état lamentable...

Encore quelques réflexions

Courtes nuits: ici il fait clair dès 05h, et pas encore noir à 22h !!! Comme l'occultation des fenêtres laisse un peu à désirer, la clarté m'empêche de m'endormir le soir et me réveille naturellement très tôt le matin... Me rappelle nos très courtes nuits de camping en Norvège - dans les années 80
WIFI: une constante; que l'on soit dans une grande ville ou un endroit complètement perdu, pas de problème, il y a le wifi avec un excellent signal. Toujours gratuit. Nos pays (je parle de la Belgique et surtout la France) pourraient en prendre de la graine! Accessoirement, les grands hôtels ne disposent plus, comme autrefois, d'un business center, avec de nombreux ordinateurs à la disposition des clients. Tout le monde a son PC. Et les tablettes prennent la relève.
Sécurité: franchement, aucun problème ! Evidemment, faut pas les chercher, les problèmes ! Se méfier des pickpockets dans les grandes villes (comme chez nous...) et ne pas se balader la nuit dans les endroits chauds et déserts. Moi la nuit je dors, je lis et je surfe. 
Circulation: les feux de croisement sont obligatoires le jour dans les trois pays; mais on ne risque pas d'oublier: ils s'allument automatiquement au démarrage !
Alimentation: supermarché de moyenne et grande taille à la périphérie des villes, et de tempos en temps un petit magasin local où l'on doit tout demander au comptoir. En Estonie, mêmes prix que chez nous, cad cher pour les locaux. Obésité: rare (une conséquence ?)
Cartes de crédit internationales et cartes de débit locale: répandues, ainsi que les distributeurs de billets, souvent au milieu de nulle part.
Un mot sur le problème des Russes, installés sous la période communiste, 35 % de la population. Après l'indépendance, ne sont plus citoyens, à moins de se naturaliser. Beaucoup gardent ce statut de "résident", qui a ses avantages (pas de service militaire en Russie) et ses inconvénients (pas de jobs dans la fonction publique). Un certain rejet par les autochtones. Les langues nationales sont de nouveau utilisées dans l'enseignement (interdites sous les communistes). Et aucune pancarte en russe (sauf les menus des restaurants, généralement en 3 langues, local, anglais et russe)
Religion: semble très peu pratiquée en Estonie, terre protestante (luthérienne); pas d'églises dans les villages, de temps en temps une église perdue au milieu de nulle part, décrépite, fermée, indiquée comme musée par une pancarte brune.


samedi 11 mai 2013

Ma tourist farm

Ce soir pas de château de conte de fées, une ferme isolée au bord d'un lac. L'endroit est magnifique, l’accueil charmant, les chambres adorables; seul bémol, pas de restaurant, et le plus proche est à .... 20 km, dans la grande ville du coin. Alors je suis allée faire des provisions juste avant la fermeture de la boutique, je me suis installée sur la terrasse, et j'ai pique-niqué: du saucisson (pas terrible), du fromage garanti estonien (pas terrible), un reste de pumpernickel, un yaourt, une pomme et une grande bouteille de bière (excellente): le roi n'était pas mon cousin !!! Le soir un tour de la propriété, en fait je suis aussi bien que dans l'hôtel de luxe d'hier ! (et je suis seule pensionnaire)







Les Alpes baltes

Et puis je suis arrivée dans la partie "montagneuse" de l'Estonie, où se trouve le sommet culminant des trois pays baltes, le Muramagi : 318 m
La nature ici est très différente: le paysage est vallonné, les routes tournent. Des forêts bien sûr, et des hameaux minuscules disséminés dans les arbres. Très joli. Mais pas un bistrot, pas un restaurant, à peine un petit magasin d'alimentation pour les locaux. Quelques rares promeneurs.
J'ai donc fait l'ascension du Muramagi; pas du tout une aventure, il y a un escalier... Au sommet une affreuse tour panoramique, fermée.
Dans un autre village j'ai grimpé sur un observatoire en bois...




Qui a dit que l'estonien est une langue difficile ?


Le lac Peipous

Le troisième plus grand d'Europe, gelé en hiver, et c'est là qu'eut lieu la fameuse bataille où Alexandre Nevsky anéantit les chevaliers teutoniques, qui coulèrent tous, entraînés par le poids de leur équipement, et accablés de flèches par les Russes sagement restés sur la rive. Pour ceux qui ont vu le film d'Eisenstein...
En fait l'endroit n'est pas très pittoresque, pauvres localités aux maisons décrépites; je repère un marché, je m'arrête et qu'est-ce que je constate ? Que c'est une friperie, comme en Albanie, comme en Afrique, sauf qu'ici c'est l'Union Européenne.
En suivant les rives du lac, j'ai traversé de nombreux villages de Vieux-Croyants, cette secte orthodoxe qui a refusé la modernisation imposée en Russie en je ne sais plus quelle année, et a émigré dans les confins de l'empire, et y est restée. Longs villages typiquement russes, isbas colorées de teintes pastel; comme en Bouriatie (vu avec Gulya) - pas mal mais pas aussi joli.




La faune

Visité le musée de la forêt (à côté de mon manoir) et appris qu'il y a toujours des ours, des lynx et même des loups dans les forêts d'Estonie. Des daims aussi, et des sangliers, mais c'est plus banal. Des castors, et on tente de réintroduire les visons (en les protégeant). Bien sûr je n'ai vu aucune de ces grosses bêtes, et finalement dans un espace découvert, voilà-t-y pas deux jeunes cerfs qui jouent à se battre ?
Là où on trouve ces animaux sans coup férir, c'est dans les assiettes. Du gibier à tous les menus des restaurants. Même de l'ours (cher) !!!!

Généralités (suite)

Tourisme: concentré dans les capitales; à Tallin, une foule incroyable, et on est en basse saison...Dans le reste du pays, beaucoup moins de monde, surtout des locaux, des groupes scolaires dans les manoirs. Dans le parc de Laheema, rien n'est fait pour le touriste consommateur, ni bistrots, ni magasins, très peu de parkings - à moi ça convient, mais pas à tout le monde je crois.
TV. A Vilnius je captais CNN, à Riga Euronews et la BBC, à Tallinn TV5 monde en français !!! et surtout du local ou du russe. Des films série B, et plein d'émissions de variété débiles, avec des présentateurs qui pourraient être mon grand-père et des blondes en mini-jupe, des chanteurs ringards et des ballets de patronage. Culture au ras des pâquerettes.

vendredi 10 mai 2013

La vie de château

Car oui, j'ai posé mes valises au manoir de Sagadi; pas dans le bâtiment principal, dans les anciennes écuries, transformées en hôtel de luxe. Calme, discret, élégant, raffiné - beaucoup mieux que l'usine à touristes de Tallinn, et pas plus cher. Pour le dîner, je me suis décidée à goûter le boar - du sanglier - qu'on voit partout au menu. C'est bon, mais pas inoubliable.


la terrasse privée de ma chambre

le sanglier et ses légumes...

Les villas "palladiennes" ou manoirs baltes

Ne vais pas vous faire un cours d'histoire, juste que vous avez besoin de savoir qu'à une certaine époque (dès le 18ème), des aristocrates allemands se sont installés en Estonie et se sont enrichis avec l'exploitation de leurs immenses domaines et puis le début de l'industrialisation. Ils se sont bâti des manoirs magnifiques - l'Estonie en compte 500. Ces barons baltes ont évidemment été balayés en même temps que la féodalité, mais il reste quelques manoirs... Dans le parc de Laheema, on peut en voir quatre, un en ruine:

Et trois autres bien restaurés - on peut même visiter l'intérieur, à peu près reconstitué. Élégance, nostalgie d'un monde disparu.
Palmse

moi dans le parc de Palmse, au fond l'usine à vodka du proprio, qui existe toujours

Vihula, transformé en hôtel de luxe

Sagadi, où j'ai posé mes valises

La mer (mère) Baltique

(Le jeu de mot est bien entendu de Jérôme)
Adieu Tallinn. Objectif: le parc national de Laheema, à environ 80 km. Trois péninsules boisées en bord de mer. Le matin, du brouillard, et ça donnait ça:
Ensuite le soleil s'est levé. Forêts jusqu'à la mer. Quelques pauvres hameaux de pêcheurs. Et aussi deux localités composées uniquement de résidences secondaires pour riches Tallinnois, en bois évidemment. Très beau, très désert ( 20°, pas assez chaud pour les Estoniens ?). Ai marché sur le sentier du littoral (dur c'est du sable) et un autre, en partie en forêt. Très chouette.




Les couleurs sont très belles, l'ambiance très poétique. j'ai beaucoup aimé ces balades, sauf un peu peur sur ce pont de singe...(on ne dirait pas, mais il balançait rudement)

Et c'est mon au revoir à la mer Baltique, je ne la reverrai plus dans cette vie, probablement...